harcèlement sexuel en milieu universitaire
-
CPDEFM réalise une enquête inédite sur le harcèlement sexuel à l'UFHB
- Par cpdefm
- Le 16/02/2023
- 0 commentaire
L’Organisation des Citoyennes pour la Promotion et Défense des Droits des Enfants, Femmes et Minorités (CPDEFM) a mené en Novembre 2022, une étude sur le harcèlement sexuel intitulée : « Enquête qualitative sur le phénomène des Violences A Caractère Sexuel (VACS) en milieu universitaire ivoirien: cas du harcèlement sexuel à l’Université Felix Houphouët Boigny ».
Réalisée auprès d’un échantillon d’une vingtaine d’Associations estudiantines de l’UFHB, ladite enquête a permis de mettre en lumière ces violences restées jusqu’ici cachées et tabous.
En ce qui concerne la perception du harcèlement sexuel et de sa différence avec la drague, les étudiant-e-s ont dans l’ensemble, une bonne connaissance à ce niveau. 100% des interrogé-e-s établissent clairement cette distinction en faisant ressortir la notion du consentement.
S’il est vrai que le harcèlement sexuel est un phénomène qui touche les hommes et les femmes, la présente étude démontre que les femmes et jeunes filles en milieu universitaire sont exposées à 80% contre 10% d’hommes. Ce sont au total 69 cas qui ont été rapportés durant l’année 2022.
Les syndicalistes notamment les membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et enseignants figurent comme principaux agresseurs/prédateurs sexuels sur le campus universitaire respectivement à 40% et 30%.
Devant à l’inexistence de mécanismes de prise en charge des victimes au sein de l’UFHB (95% des associations estudiantines interrogées qui l’attestent), le silence demeure malheureusement la règle d’or. Elles sont 80% à garder le silence face aux VACS qu’elles subissent, principalement le harcèlement sexuel contre 20% qui font des dénonciations auprès de leurs proches et familles.
Face à ce triste constat, l’on doit disposer au niveau réglementaire, d’une Politique de lutte contre les VACS à l’UFHB comme se l’est doté l’Institut National de Polytechnique Houphouët Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro facilitant ainsi les dénonciations, la prise en charge et les sanctions effectives et dissuasives à l’endroit des agresseurs sexuels.
Plusieurs recommandations ont ainsi été adressées au Gouvernement ivoirien, aux différents Ministères de Tutelles : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ; de même qu’aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) notamment les Agences Onusiennes à l’effet de lutter efficacement contre ces violences et instaurer un climat sécuritaire et sain où les étudiantes et élèves parviennent à étudier et achever leur parcours universitaire.
Télécharger le rapport complet de l'étude ici : rapport-enquete-sur-les-vacs-harcelement-sexuel-a-ufhb-cpdefm-2023.pdf (2.77 Mo)